
Le retrait de Michel Courtemanche de la sphère médiatique est marqué par une réflexion profonde sur son passé et les circonstances qui ont mené à sa pause artistique.
Dans une entrevue accordée au 7 jours , il dévoile son nouveau projet artistique, Michel! L’expérience comique, qui célèbre ses racines.
« Disons que je suis le premier à être fort emballé par ce spectacle qui replonge dans mon univers. Il va y avoir sept artistes sur scène; certains proviennent du jeu, d’autres de la danse ou de l’univers du cirque. Ils ont tous une folie particulière et ils vont interpréter certains de mes numéros de l’époque, tout en conservant leur folie à eux. Ça me fait plaisir de voir certains de mes sketchs réinterprétés par d’autres personnes tout en gardant leur saveur. »
Il évoque également les raisons derrière sa décision de se retirer de la scène, soulignant l’importance pour sa santé mentale et physique. Reconnaissant être bipolaire, il affirme se sentir mieux derrière les caméras que sous les projecteurs. Malgré les défis rencontrés sur scène, il ne regrette pas sa décision de s’être retiré.
« J’avais à tirer la plogue pour plusieurs raisons, autant sur le plan de la santé physique que sur celui de la santé mentale. Avec la charge de travail que ça demandait, si j’avais continué, mon corps ou ma tête aurait lâché. J’étais partout! C’était beaucoup trop, sans compter le trac de fou qui augmentait tout le temps. Ça me rendait malade. Le dernier spectacle en a d’ailleurs été un où je devais improviser. J’ai eu une crise d’angoisse après 20 minutes. Je ne savais pas ce qui se passait, j’étais barré et incapable de continuer. C’était fou, et c’était vraiment un suicide professionnel. J’étais trop fatigué et usé pour donner un tel spectacle, et j’ai fait une crise de bipolarité sur scène. À l’époque, je ne savais pas que j’étais bipolaire, mais avec le recul, j’ai compris ce qui m’était arrivé. J’ai eu ma première crise de bipolarité à 26 ans et, habituellement, c’est vers cet âge-là que ça se déclare. Mais je n’ai su que 10 ans plus tard ce qu’était ce mal dont je souffrais. »
À 60 ans, malgré l’absence de famille ou de relation stable, il trouve du bonheur dans sa routine quotidienne.
Source 7 Jours:
Michel Courtemanche se livre sans retenue sur son «suicide professionnel»