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De 610 $ à 1930 $: le cri du cœur de Murphy Cooper sur le coût de vivre à Montréal

En 2012, l’influenceur Murphy Cooper débarquait à Montréal avec peu en poche, mais avec un rêve et une détermination farouche. Il obtenait un bail à 610 $ par mois, à deux pas du métro.

Sans emploi stable, avec seulement une chronique à 300 $ par mois et quelques économies, il s’élançait dans le vide avec une idée simple en tête : « Trouver six fois 100 $ par mois, et j’ai un toit. Le reste suivra. »

Aujourd’hui, cette équation ne tient plus. En 2025, le loyer moyen à Montréal frôle les 1930 $/mois, selon lui. C’est 19 fois 100 $. Pour un jeune artiste ou un travailleur précaire, l’insouciance n’est plus permise. Impossible de flotter, de rêver, d’explorer. Il faut performer, produire, survivre.

Cooper souligne une réalité brutale : dix billets de 100 $ de plus que la valeur réelle d’un logement, ce sont dix opportunités de moins pour investir dans un rêve, une passion, un projet. Cette inflation déconnectée étouffe les aspirations et enfonce des milliers de citoyens dans une précarité croissante.

Lors d’une balade dans son quartier, il croise un campement de fortune. Des tentes là où il n’en avait jamais vues auparavant. Le logement devient si inaccessible que même les plus débrouillards cherchent désormais des tentes sur Canadian Tire au lieu d’un appartement sur Kijiji.

La ministre Duranceau ne veut rien entendre

Et pendant ce temps, la ministre Duranceau, au lieu d’écouter la détresse, suggère aux locataires en crise d’aller chercher de l’aide psychosociale, comme l’a si bien dit Cooper dans son texte. Comme si le problème était en eux, et non dans un système déconnecté des réalités.

Murphy Cooper n’est pas seul à être outré. Des gens normaux, travailleurs, honnêtes, qui vivaient décemment, se retrouvent aujourd’hui relégués au statut de « cas sociaux ». Non pas à cause de choix de vie, mais à cause d’un problème de logement structurel et ignoré.

Il appelle à la solidarité, à l’indignation collective. Parce que même si certains s’en sortent encore, cette crise nous concerne tous. Et oui, on devrait tous être en maudit. Dans la rue, idéalement.

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