
Il y a quatre ans, Anne‑Élisabeth Bossé franchissait un cap : comédienne reconnue, elle lançait son premier spectacle solo d’humour, Jalouse.
Seulement, la grande première annoncée n’a jamais eu lieu. Elle a annulé tout le calendrier, convaincue qu’elle n’était pas à l’aise sur scène et qu’elle ne désirait plus être jugée pour son projet.
Malgré une cinquantaine de passages en rodage à l’automne 2021, Anne‑Élisabeth a mis un terme au spectacle juste avant son lancement. Elle tenait toutefois à préciser qu’elle était fière du résultat : ses textes, coécrits avec Suzie Bouchard et Frédéric Blanchette, et sa performance sur scène. Mais l’expérience est vite devenue trop anxiogène.
Le trac et le stress transformaient ses journées : perte d’appétit, tension permanente, sensations désagréables qui la coupaient de son enthousiasme.
Elle a donc fait le choix courageux d’arrêter, confiant ce projet trop intime à un moment de sa vie où elle n’était pas prête à en assumer le poids. Une décision basée sur l’authenticité plutôt que sur l’obligation de poursuivre.
Aujourd’hui, à 40 ans, Anne‑Élisabeth Bossé poursuit sa carrière d’une manière différente. Elle conserve son amour de l’humour, mais l’intègre davantage dans son quotidien professionnel : sur les plateaux de cinéma, de télévision ou à la radio. Elle signe notamment des chroniques humoristiques dans divers médias, ce qui lui permet d’exprimer sa créativité sans la pression d’un spectacle solo.
Selon elle, l’humour est un métier à part entière, demandant un engagement complet. Contrairement à son ex-petit ami Guillaume Pineault – pleinement engagé dans le milieu du stand-up – Anne‑Élisabeth remarque qu’elle n’était pas prête à jongler avec plusieurs projets en parallèle. Elle admire ceux qui peuvent cumuler tournée, écriture et performance scénique sans s’épuiser.
Cet été, on la retrouvera au cinéma dans la comédie Menteuse, prévue en salles dès le 9 juillet. Cette nouvelle étape confirme sa volonté de poursuivre une carrière variée, en conjuguant humour, jeu d’acteur et présence médiatique.
En définitive, Bossé prouve qu’on peut aimer l’humour sans pour autant se lancer dans un one-woman-show. Son parcours inspire les artistes conscients de leurs limites et désireux de trouver leur propre équilibre.