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Léa Clermont-Dion répond avec fermeté à Gilbert Rozon
Crédit 98,5 FM

L’autrice, réalisatrice et chercheuse Léa Clermont-Dion a vivement réagi à la lettre ouverte de Gilbert Rozon, publiée dans La Presse, où ce dernier se posait en victime du mouvement #metoo tout en dénonçant ce qu’il qualifie de « dérive totalitaire ».

L’ex-fondateur de Juste pour rire, actuellement poursuivi au civil par neuf femmes pour agressions s3xu3ll3s présumées, y caricature grossièrement le mouvement social en le comparant à un « bûcher » où les preuves n’auraient plus leur place.

Clermont-Dion dénonce cette tentative de renversement des rôles, affirmant que les agresseurs présumés ne sont pas les véritables victimes.

Elle souligne que ce type de rhétorique s’inscrit dans une mécanique bien connue de blâme envers les victimes, un discours largement analysé dans son plus récent chapitre publié aux Presses de l’Université Laval.

L’activiste rappelle que le mouvement #metoo a mené à des avancées concrètes au Québec : création de tribunaux spécialisés, adoption de la loi 22 dans les milieux d’enseignement supérieur, et mise en œuvre de recommandations majeures pour améliorer l’accompagnement des victimes.

Elle dénonce également les trois argumentaires les plus souvent utilisés pour discréditer les victimes : l’argument victimaire, qui ridiculise les femmes dénonçant les violences; l’argument du lynchage médiatique, qui accuse les dénonciations de remplacer la justice; et l’argument juridique, qui oppose la présomption d’innocence à la libération de la parole.

Clermont-Dion tire la sonnette d’alarme : une récente étude révèle que 75 % des jeunes Québécois croient à des mythes qui minimisent les violences s3xu3ll3s. Elle insiste sur l’urgence d’intensifier l’éducation à la prévention et de contrer les propos rétrogrades, comme ceux tenus par Rozon.

Selon elle, cette banalisation des vi0lences et la remise en question systématique de la parole des victimes doivent cesser. La société québécoise mérite mieux que de voir de telles idées défendues dans l’espace médiatique.

Pour lire le texte complet de Léa Clermont-Dion, rendez-vous sur lapresse.ca.

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