
Ce lundi, Roxane Bruneau était l’invitée de l’émission Sucré Salé, où elle s’est livrée avec une rare sincérité.
Bien que son sourire caractéristique soit demeuré intact, c’est un tout autre registre qui s’est imposé lors de son échange avec l’animatrice Mélanie Maynard. L’artiste a abordé un sujet encore trop souvent tabou dans l’univers médiatique : la santé mentale, et ce, sans filtre.
Rapidement, la conversation s’est éloignée des projecteurs pour plonger dans une réalité beaucoup plus intime. Son expérience comme coach à La Voix et sa présence constante dans l’espace public ont été évoquées, mais c’est surtout l’envers du décor, celui que le public ne voit jamais, qui a retenu l’attention.
Une prise de parole empreinte de vulnérabilité
Roxane Bruneau a reconnu avoir traversé une période particulièrement difficile. Si le mot « épuisement » semblait encore lourd à prononcer, elle a tout de même admis avoir frappé un mur, ce qui l’a contrainte à prendre une pause. Ce qui a particulièrement touché, c’est sa réflexion sur la culpabilité qui accompagne ce genre de démarche.
Issue d’un milieu ouvrier, elle explique à quel point il peut être difficile, voire honteux, d’admettre qu’on est à bout de souffle lorsque l’on évolue dans un métier artistique, souvent perçu comme moins exigeant physiquement. À ses yeux, le droit au repos semblait illégitime, comme si la fatigue n’était valable que dans les métiers « traditionnels ».
« On dirait que je me donne pas le droit de dire que j’ai crashé […] J’viens d’un milieu de travailleurs […] Fait que j’trouve ça gênant. »
En abordant son passage en thérapie et le besoin de prendre soin d’elle-même, l’artiste contribue à briser le mythe du « métier-passion qui protège de l’épuisement ». Ce moment à l’émission Sucré Salé n’était pas une entrevue ordinaire : c’était un appel à la compassion, à l’écoute et à la normalisation de la santé mentale dans tous les milieux, incluant celui du spectacle.