
C’est un verdict lourd de conséquences qui a été rendu ce jeudi matin au palais de justice : l’artiste québécois Luck Mervil a été déclaré coupable d’agr3ssi0n s3xu3ll3, un quart de siècle après les faits.
L’incident remonte à la nuit du 23 au 24 juin 2000, à Rimouski, alors que Mervil, connu pour sa carrière musicale et sa participation à la comédie musicale Notre-Dame de Paris, aurait agressé une jeune femme de 19 ans dans une chambre d’hôtel, à la suite d’une rencontre dans un bar.
Lors de son procès tenu en février, la plaignante a livré un témoignage bouleversant. Elle a raconté avoir été dr0guée avant d’être vi0lée, décrivant une nuit traumatisante survenue pendant les festivités de la Saint-Jean-Baptiste. Pour elle, cette soirée a laissé des séquelles profondes.
Une défense jugée non crédible par la cour
Face à ces accusations, Luck Mervil a toujours nié en bloc. Il a affirmé qu’il s’agissait d’un cas d’erreur d’identité, allant jusqu’à suggérer que la victime aurait pu le confondre avec d’autres artistes n0irs connus à l’époque.
Cette ligne de défense n’a toutefois pas convaincu le juge James Rondeau.
Dans sa décision, le magistrat a été sans équivoque : « Il ne subsiste aucun doute raisonnable. Le témoignage de la plaignante est crédible et cohérent. » Le tribunal a ainsi estimé que la preuve présentée par la Couronne était accablante, confirmant la culpabilité de Mervil.
Le jugement met fin à des années d’attente pour la victime, et soulève une fois de plus l’importance de l’écoute des survivantes, même après de nombreuses années.