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L’ébéniste des stars est poursuivi pour 500 000$
Crédit PHOTO: Facebook/Anthony Airoldi

Connu pour ses apparitions à la télévision dans Les bricoleurs du dimanche : la compétition (CASA) et Making Fun (Les artisans du fun, Netflix), le tourneur de bois Patrick Laperrière, surnommé « l’ébéniste des stars », traverse une période particulièrement difficile.

À 46 ans, il est visé par une poursuite de 500 000 $ intentée par son ancien employeur, Lee Valley Tools, qui l’accuse de violation de droits d’auteur.

« Ça me pourrit la vie », a confié Laperrière au Journal.

Une bataille judiciaire contre un géant

De 2018 à 2022, Patrick Laperrière a travaillé pour l’entreprise canadienne spécialisée dans les outils et accessoires de jardinage et d’ébénisterie, qui génère plus de 100 millions $ de revenus annuels. Durant cette période, il a produit de nombreuses vidéos publiées sur les plateformes de Lee Valley Tools, mais aussi sur les siennes, avec l’autorisation de son employeur.

Après avoir participé à Making Fun pour Netflix en 2022, il est tombé en dépression et a pris un congé de maladie. À son retour, il a été congédié. La CNESST a conclu que son emploi avait été supprimé illégalement, et l’entreprise a dû lui verser une compensation équivalente à un mois de salaire.

Lee Valley Tools soutient toutefois qu’après son départ, Laperrière aurait continué à diffuser des vidéos réalisées durant son emploi, ce qui constituerait une violation de droits d’auteur.

Deux versions opposées

Dans une déclaration écrite, les avocats de la firme Aitken Klee LLP ont affirmé avoir envoyé plusieurs mises en demeure et tenté d’obtenir un règlement à l’amiable. Selon eux, « la question de droit d’auteur sous-jacente est simple et claire ».

De son côté, Laperrière nie toute faute. Ses avocats, chez Bernier Fournier inc., qualifient la réclamation de « complètement disproportionnée et abusive », affirmant qu’il s’agit d’un abus de procédure et d’une mesure de représailles liée à son recours devant la CNESST.

Des répercussions personnelles majeures

Depuis le début des démarches judiciaires, Patrick Laperrière dit avoir dépensé près de 50 000 $ en frais d’avocats. « J’ai vendu mon auto et quelques outils. […] J’ai sincèrement peur de perdre ma maison », confie-t-il.

Père d’une fillette d’un an et demi, il a mis sa carrière en pause pour s’occuper d’elle, alors que sa conjointe occupe un emploi stable. « Elle nous tient à bout de bras », admet-il.

Une vague de soutien

Face à cette situation, ses collègues et amis ont lancé une campagne de soutien avec le mot-clic #FreePatLap, ainsi qu’une page GoFundMe, qui a déjà permis d’amasser près de 12 000 $.

S’il est reconnaissant, Laperrière avoue vivre ce soutien avec un certain malaise : « Je suis extrêmement touché, mais j’ai un peu honte. Je n’aime pas demander de l’aide. »

En attendant la suite, il espère que le procès pourra avoir lieu à Montréal, et surtout qu’il pourra se défendre en français : « C’est la moindre des choses. »

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