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Propos controversés de Gilbert Rozon à la reprise de son procès civil
Crédit Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Le procès civil de Gilbert Rozon pour agressions s3xu3ll3 a repris lundi au palais de justice de Montréal, après avoir été ajourné le 9 juillet dernier.

L’ex-magnat de l’humour québécois, fondateur de Juste pour rire, est poursuivi par neuf demanderesses qui réclament environ 14 millions de dollars pour des agressions s3xu3ll3 et des viols présumés.

Lors de cette reprise, des experts ont témoigné sur des enjeux constitutionnels liés au Code civil du Québec. Gilbert Rozon conteste notamment l’article 2858.1, concernant les mythes et stéréotypes, ainsi que l’article 2926.1, qui a aboli en 2020 le délai de prescription civil. Ce changement législatif permet aujourd’hui aux demanderesses de poursuivre malgré des faits remontant parfois à plusieurs décennies.

Des témoignages d’expertes et des propos controversés de Rozon

La Dre Karine Baril, chercheuse spécialisée dans les violences s3xu3ll3, a été appelée à témoigner par le Procureur général du Québec. Elle a rappelé que le dévoilement d’une agression s3xu3ll3 est souvent un processus long, complexe et retardé, ce qui explique pourquoi de nombreuses victimes portent plainte des années, voire des décennies après les faits.

De son côté, Gilbert Rozon a livré des propos incisifs devant les journalistes, affirmant espérer que « la vérité triomphe du mensonge ». Il a critiqué la couverture médiatique de son procès, l’accusant d’entretenir des « prises de position fermes » depuis le début de l’affaire. L’ancien producteur a nié toutes les accusations, allant jusqu’à affirmer qu’il faisait face à une « meute motivée par l’argent ».

Un procès aux nombreux rebondissements

Le procès civil, amorcé en décembre 2024, a déjà entendu plusieurs témoignages marquants, dont ceux de Julie Snyder, Salomé Corbo et Pénélope McQuade. Les avocats de Gilbert Rozon ont également fait entendre ses proches et anciens collaborateurs. L’un des prochains témoignages attendus est celui de Pierre Karl Péladeau, président et chef de la direction de Québecor, prévu pour le 29 août.

Avec ce procès, qui met en lumière des enjeux sensibles sur la justice, les délais de prescription et la place des victimes dans le système judiciaire, l’attention médiatique demeure soutenue. Le verdict final sera suivi de près, tant par le public que par les milieux juridiques et culturels.

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