
Karine Gagnon ne mâche pas ses mots. Dans sa plus récente chronique publiée au Journal de Québec, elle règle ses comptes avec l’animateur Stéphan Dupont, dénonçant ce qu’elle perçoit comme des attaques répétées à son intégrité et à son professionnalisme.
passe les bornes depuis plusieurs années, mais qu’il a franchi « la fois de trop » cette semaine. Pour elle, ce ne sont plus de simples oppositions idéologiques, mais des propos fondamentalement misogynes et dénigrants. Lors d’une entrevue radiophonique avec le maire Bruno Marchand, Dupont aurait profité du questionnement pour lancer une attaque personnelle : il lui a demandé si elle « travaillait pour lui », insinuant qu’elle serait « vendue » ou manipulée.
Dans sa chronique intitulée Les dérapages de l’animateur Stéphan Dupont, Gagnon rappelle qu’elle n’est pas candidate, qu’elle est indépendante, et qu’elle a souvent été féroce dans ses critiques — y compris envers le maire lui-même. Son accusation est claire : Dupont ne dispose d’aucune preuve qui soutiendrait ses insinuations. Elle dénonce aussi l’idée sous-jacente selon laquelle une femme ne pourrait pas formuler d’opinions éclairées sans être « téléguidée » par un homme — une mentalité qu’elle qualifie de « dépassée » et « inacceptable ».
Une plainte et une question de tolérance
Gagnon relate qu’en mars dernier, elle avait déjà déposé une plainte officielle auprès des patrons de Cogeco à Montréal et à Québec, après une opération de dénigrement de la part de Dupont en ondes. Cette fois-là, les dirigeants ont pris la situation au sérieux, ce qui a forcé Dupont à s’excuser publiquement. Mais l’attaque récente la pousse à s’interroger : jusqu’où l’organisation tolère-t-elle ce type de comportement?
En fin de compte, cette chronique vise moins à humilier Dupont qu’à susciter un questionnement collectif : jusqu’à quel point tolère-t-on l’agressivité verbale contre des femmes dans les médias? Par son ton, Gagnon semble dire qu’elle ne se laissera plus intimider. Stéphan Dupont, quant à lui, devra assumer ses propos — et, peut-être, justifier ses récidives devant le public.