
L’humoriste Sugar Sammy se retrouve au cœur d’une vive polémique en raison de son apparition controversée au Riyadh Comedy Festival, un événement organisé en Arabie saoudite.
Prévu du 26 septembre au 9 octobre, ce festival est présenté comme le plus grand rassemblement comique au monde, mais plusieurs voix dénoncent l’utilisation de cette vitrine culturelle par un régime autoritaire, accusé de graves violations des droits de la personne.
Sur Instagram, Sugar Sammy a annoncé sa participation avec une pointe d’ironie : « Puisque la liberté d’expression est menacée en Amérique, j’imagine que je dois diversifier mon audience… Arabie saoudite et Dubaï, j’arrive ! ». Une déclaration qui suscite de vives réactions, d’autant plus que de nombreux artistes internationaux refusent d’associer leur image à ce type d’événement.
Un contrat qui soulève des questions éthiques
Human Rights Watch a rappelé que le régime saoudien multiplie les exécutions politiques et emprisonne des militants, tout en finançant des festivals et des événements culturels pour redorer son image à l’international. L’organisation a dénoncé un « blanchiment culturel » qui réduit au silence les humoristes invités, liés par contrat à ne pas évoquer la question des droits humains.
Des révélations indiquent que certains artistes auraient reçu entre 375 000 $ US et 1,6 million $ US pour participer, mais ceux qui enfreignent la règle voient leur présence annulée, comme ce fut le cas de l’humoriste américain Tim Dillon. De son côté, David Cross a publiquement exprimé son dégoût face à ce qu’il considère comme une compromission morale.