
La journaliste de TVA, Ariane Boyer, a récemment ému de nombreux internautes en livrant un témoignage d’une grande sincérité au sujet de son handicap, dans le cadre du Mois de la sensibilisation à l’emploi des personnes handicapées.
Bien peu savaient que la jeune journaliste vit avec un handicap depuis plusieurs années. Dans une vidéo partagée sur TikTok, Ariane Boyer s’est ouverte avec franchise sur son parcours, sa résilience et les épreuves qu’elle a traversées.
Elle commence son témoignage en posant une question simple, mais révélatrice :
« Est-ce que tu t’es déjà demandé pourquoi je tiens mon micro toujours de la main gauche? […] Parce qu’en fait, il me manque un os dans l’avant-bras. »
Un combat contre un cancer rare qui a tout changé
Ariane Boyer explique qu’elle a été diagnostiquée en 2019 d’un sarcome d’Ewing, une forme rare de cancer des os. Cette tumeur s’était attaquée à son radius, forçant son équipe médicale à retirer complètement l’os de son avant-bras.
« J’ai dû faire de la chimio, j’ai dû réapprendre à écrire, à taper sur un clavier, bref, à tout faire avec seulement un seul bras. »
Aujourd’hui, elle célèbre près de six ans de rémission, un jalon qu’elle partage avec fierté et humilité.
Une archive émouvante, intégrée à sa vidéo, la montre à la fin de ses traitements de chimiothérapie. Visiblement émue, elle déclare :
« Ma situation de handicap, c’est ce qui m’a menée à devenir journaliste. J’ai raconté mon histoire à la radio, à la télé, et c’est vraiment ça qui m’a donné la piqûre. »
Ariane Boyer veut inspirer et briser les préjugés
En prenant la parole publiquement, Ariane Boyer souhaite non seulement sensibiliser le public, mais aussi inspirer les personnes vivant avec un handicap à poursuivre leurs ambitions professionnelles.
« Si je te parle de ça aujourd’hui, c’est parce qu’octobre, c’est le mois de la sensibilisation à l’emploi des personnes handicapées. […] La façon de briser les préjugés, c’est de se montrer, de dire qu’on est capable, puis qu’on existe. »
La journaliste reconnaît que certaines journées demeurent difficiles, notamment lorsque la douleur se manifeste ou que son bras cesse momentanément de fonctionner. Pourtant, elle refuse de se laisser définir par sa condition.
« Oui, j’ai mal, mais ça ne m’empêche pas d’être reconnaissante d’exercer un métier que j’aime profondément. »
En conclusion, Ariane Boyer rappelle que deux Québécois sur dix vivent avec une situation de handicap, et se dit fière de représenter cette réalité à l’écran.
« Je suis fière que vous puissiez avoir des journalistes qui vous ressemblent dans votre télé. Parce qu’au Québec, on est là, et on existe. »
Son message, empreint d’authenticité et de courage, rappelle à quel point la visibilité et la représentation demeurent essentielles pour changer les mentalités.