Comme bien les Québécois, depuis une couple de semaines, j'ai l'album des Cowboys Fringants en tête. Et là, présentement, je suis dans le fin fond de l'Utah, assez paradisiaque, trois jours de triathlon, qui est en entraînement de vélo en même temps, dans les hauteurs, les côtes, la chaleur. Et à chaque fois que ça pince, c'est que j'ai envie de chialer. Je pense à ce que Karl a vécu dans les derniers mois, dans les dernières semaines. [...] Quand il a le goût de rien faire, il pense à l'histoire des Cowboys Fringants et de Karl pour se dire qu'il faut profiter de la vie. Il explique: La gang des Cowboys, vous avez tellement alimenté notre imaginaire. Mais le départ de Karl, en tout cas, je pense que plusieurs personnes le vivent aussi. J'ai toujours été quelqu'un du moment présent, mais on dirait encore plus. Même à matin, ça me tentait pas de venir ici parce que je me dis: J'ai déjà vu pis bon prendre ça relaxe. Je me suis dit: Non, tabar***, la vie te donne l'occasion de venir admirer quelque chose. Ferme ta gueule puis fais-le comme si j'entendais la voix de notre Karl nationale qui disait: heille le grand, moment présent, sacrament.